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Lire un test auditif avec Audition Conseil France Comment lire un test auditif ?

Comment lire un test auditif ?

Le test auditif, aussi appelé audiométrie, est une étape essentielle lors d’un examen complet des oreilles réalisé dans un centre de santé auditive par des audioprothésistes. Ce bilan ORL se déroule en deux parties : le premier des deux tests est l’audiométrie tonale, qui permet de mesurer la perception des sons du patient, tandis que l’audiométrie vocale donne un aperçu de la compréhension de la parole de la personne. Leurs résultats se nomment audiogrammes, et se présentent sous la forme d’un graphique avec 3 courbes : voici quelques clés pour savoir comment mieux les comprendre.

L’audiométrie tonale : entendez-vous les sons ?

Le premier examen proposé lors d’un bilan auditif est l’audiométrie tonale. Le professionnel de l’audition vous fera entendre une série de sons, du plus grave au plus aigu. A chaque fois, vous devrez indiquer si vous percevez le son : si vous ne l’entendez pas, il sera répété de façon plus forte, jusqu’à ce qu’à atteindre votre seuil de perception.

Deux grands axes : la fréquence et l’intensité

Le résultat de cet examen s’appelle un audiogramme tonal : vous aurez deux graphiques, le rouge correspondant à l’oreille droite, le bleu à l’oreille gauche.

Sur l’axe horizontal du graphique, vous pourrez lire la fréquence, mesurée en hertz (Hz) : plus on va vers la droite, plus le son est aigu ; vers la gauche, ce sont les sons graves. Par exemple, dans les cas de presbyacousie, ou lorsque les cellules ciliées de la cochlée se dégradent pour d’autres raisons (traumatisme), on verra sur la courbe que les fréquences aigües sont moins bien perçues par le patient. Cela est lié à la grande fragilité des cellules percevant les sons aigüs, comparées à celles responsables de la perception des sons graves… Et c’est pour cela que parfois certaines personnes souffrant de troubles auditifs entendent les voix d’hommes, mais plus celles des femmes ou des enfants !

L’axe vertical exprime l’intensité du son en décibels (dB) : en haut les notes faibles, en bas les sons forts. Plus les points se situent vers le bas de la ligne, plus la perte auditive est importante. Voici les différents seuils qui permettent de mesurer le degré de surdité :

  • De 0 à 20 dB : niveau d’audition normale
  • De 20 à 40 dB : perte auditive légère (peu ou pas de problèmes de communication)
  • De 40 à 70 dB : surdité moyenne (quelques difficultés dans le bruit, la personne fait répéter)
  • De 70 à 90 dB : surdité sévère (parole très peu perceptible, à moins de crier)
  • Plus de 90 dB : surdité profonde (plus aucun son perçu)

Si votre courbe se situe en dessous de 20 décibels, vous êtes donc déjà atteint de perte auditive.

Les conseils pour lire un test auditif avec Audition Conseil France

Deux mesures : par conduction osseuse et par voie aérienne

L’audioprothésiste testera votre audition de deux façons, avec des appareils différents, dont les résultats correspondront à deux courbes sur l’audiogramme : un test de conduction osseuse, et un test par voie aérienne.

Le test de conduction aérienne, réalisé à l’aide d’un casque posé sur vos oreilles, mesure la surdité de transmission : on vérifie que le son passe bien de façon naturelle par le conduit auditif, de l’oreille externe jusqu’au tympan pour atteindre l’oreille moyenne, puis l’oreille interne et la cochlée.

Pour l’examen par conduction osseuse, le médecin ou l’audioprothésiste placera un émetteur vibrant derrière votre oreille, sur l’os temporal : ainsi, il enverra directement du son vers la cochlée, et vérifiera si votre oreille interne fonctionne bien. Si tel n’est pas le cas, vous êtes atteint de surdité de perception.

Une troisième courbe : le seuil d’inconfort

Enfin, lors de ces deux tests, il vous sera demandé de signaler lorsque le son émis devient inconfortable pour vous : ces indications seront précieuses pour les futurs réglages de votre appareil auditif, et pour détecter une éventuelle hyperacousie. Cette courbe se nomme le seuil d’inconfort.

L’audiométrie vocale : Comprenez-vous les mots ?

Contrairement à l’audiométrie tonale, ici on ne mesure pas la perception des fréquences, mais la ligne traduira le pourcentage de compréhension des mots. En fonction de votre âge, le professionnel vous fera donc écouter une série de mots, plus ou moins fort, que vous devrez répéter. Sur la gauche, vous verrez toujours l’intensité de haut en bas. Le seuil d’audition normale se situe à 100 % de compréhension des mots émis à 20 décibels.

Ces données rassemblées vous livreront un aperçu complet de votre niveau d’audition sous la forme d’un graphique. Les audioprothésistes pourront grâce ce graphique déterminer quel type d’appareils auditifs vous conviennent le mieux !

Après le test auditif : des solutions adaptées

Votre audioprothésiste ou votre médecin ORL seront présents suite aux tests pour commenter avec vous l’audiométrie de type tonal et celle de type vocal, et en fonction de leur interprétation, vous proposeront des solutions adaptées. Un appareil auditif réglé selon les résultats de l’audiogramme vous redonnera vos capacités de communication et votre confort auditif ! Certaines aides auditives sont aujourd’hui presque invisibles, et très performantes. Comme quoi un simple bilan ORL peut changer la vie quotidienne, en vous replongeant dans un environnement sonore riche… Alors n’hésitez pas à vous rendre dans l’un des centres de votre région !