La musique nous fait du bien. Elle nous calme, nous relaxe, nous endort, nous motive, nous rend joyeux…
Tout au long de notre vie, elle amplifie nos émotions ou nous permet au contraire de faire face à de petites baisses de régime. Mais faut-il obligatoirement écouter une musique joyeuse pour retrouver tout son entrain ? C’est ce qu’ont tenté de définir deux scientifiques de l’Université de Berlin, Liila Taruffi et Stefan Koelsch. À travers une vaste expérience menée auprès de 800 bénévoles, ils ont mis en lumière que la musique triste peut également constituer un excellent remède aux coups de blues. On a du mal à le croire, et pourtant ! Après avoir écouté des morceaux mélancoliques, près de 76 % des participants ont déclaré avoir ressenti un « sentiment positif de nostalgie » et ont même affirmé se sentir mieux. Les chercheurs attribuent cela à l’action libératrice opérée par les mélodies tristes sur les auditeurs. « Cela tend à réguler la mauvaise humeur et les émotions tout en procurant du réconfort », interprètent-ils.
3% des personnes n’éprouvent aucun plaisir à écouter de la musique. Pourtant en parfaite santé, les « anhédoniques musicaux » distinguent les notes, perçoivent parfaitement les rythmes et les mélodies et font également la différence entre des musiques gaies, tristes ou mélancoliques. Mais cela s’arrête là. Ils restent de marbre quels que soient les sons. Aucune variation du rythme cardiaque ou de la respiration n’est constatée.
La musique permet donc de ressentir plus fort une émotion et de l’affronter pour la dépasser, plutôt que de l’étouffer. Mais elle nous regonfle aussi le moral grâce à son tempo, sa mélodie et parfois ses paroles positives. Finalement, à chacun sa musique et son réconfort.
