Même quand la Terre semble paisible, elle vibre en continu. Les sismomètres enregistrent sans relâche ces faibles ondulations du sol, imperceptibles pour nous, mais bien réelles.
Ce phénomène, appelé bruit sismique, a des origines variées, qui dépendent notamment de la fréquence des vibrations.
Au-delà de 1Hz, le bruit sismique provient surtout de l’activité humaine (circulation, machines, pas) et du vent qui fait vibrer arbres et bâtiments. Entre 0,05 et 1Hz, il s’agit des vagues océaniques qui exercent une pression sur les fonds marins, générant des ondes dans la croûte terrestre. En dessous de 0,05Hz, les vibrations sont liées aux phénomènes atmosphériques, comme les variations de température et de pression de l’air.
Si le bruit sismique complique la détection des séismes, il s’avère aussi précieux pour les scientifiques : il permet d’analyser l’activité humaine, de suivre les tempêtes, de surveiller l’érosion des rivières et les modifications du sous-sol… Surtout, ces vibrations offrent un moyen inédit d’explorer l’intérieur de la Terre : en comparant les signaux entre stations sismiques, les chercheurs obtiennent des images de sa structure profonde !
