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Perte d’audition subite : quand faut-il consulter ?

La perte auditive brusque, également appelée surdité soudaine, désigne une perte d’audition rapide et inattendue, survenant en moins de 72 heures. Elle touche le plus souvent une seule oreille et peut être partielle ou totale. Ce type de surdité constitue une urgence médicale car une prise en charge rapide est essentielle pour espérer une récupération complète ou partielle de l’audition.

Quelles sont les causes possibles ?

Dans environ 85% des cas, aucune cause évidente n’est retrouvée. On parle alors de surdité brusque idiopathique. Toutefois, plusieurs facteurs peuvent en être la cause.
Les infections virales figurent parmi les premières hypothèses : certaines atteignent directement l’oreille interne, notamment après un rhume, une grippe ou une infection à herpès. Des troubles vasculaires, tels qu’un problème de circulation sanguine au niveau de la cochlée, peuvent également expliquer ce phénomène.

Dans de rares cas, la surdité brusque peut résulter d’un traumatisme crânien, d’une exposition à un bruit extrêmement fort, d’un trouble auto-immun, ou encore d’une tumeur bénigne du nerf auditif comme le neurinome de l’acoustique.

Quels sont les signes à reconnaître ?

Le symptôme principal est la perte soudaine de l’audition d’une oreille. Certaines personnes s’en rendent compte au réveil ou en utilisant leur téléphone. Cette perte peut être accompagnée d’un bourdonnement (acouphène), d’une sensation d’oreille bouchée, d’un déséquilibre, voire de vertiges. Il est rare que la surdité soit totalement indolore.
Contrairement à la surdité progressive liée à l’âge ou à l’exposition au bruit sur le long terme, ici tout se joue très rapidement. L’apparition brutale doit alerter et motiver une consultation en urgence.

Pourquoi faut-il consulter rapidement ?

Le temps est un facteur déterminant. Plus le traitement est instauré tôt, meilleures sont les chances de récupération. Il est donc recommandé de consulter un ORL dans les 24 à 48 heures suivant l’apparition des symptômes.
Le médecin procède à un examen clinique et à un audiogramme pour évaluer le degré et la nature de la perte auditive. Une IRM peut être demandée pour écarter la présence d’une tumeur ou d’une autre cause structurelle.

Quels peuvent être les traitements proposés ?

Le traitement repose en grande partie sur l’administration de corticoïdes, par voie orale ou directement injectés dans l’oreille moyenne. Ils ont pour effet de réduire l’inflammation au niveau de l’oreille interne et d’augmenter les chances de récupération auditive. Ce traitement est d’autant plus efficace qu’il est débuté tôt.
D’autres approches peuvent être envisagées selon le contexte : oxygénothérapie hyperbare, antiviraux, anticoagulants ou traitements spécifiques si une cause précise est identifiée. Dans certains cas, en l’absence de récupération, une aide auditive ou un implant cochléaire peut être proposé pour améliorer la qualité de vie.

Quel est le pronostic ?

Le pronostic varie d’une personne à l’autre. Environ la moitié des patients récupère totalement ou partiellement l’audition, surtout si le traitement est initié rapidement. Les chances de récupération diminuent au-delà de deux semaines sans traitement.
Une prise en charge rapide, un diagnostic précis et un suivi rigoureux permettent d’optimiser les chances de guérison et d’éviter les séquelles durables.