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Fracture de la base du crâne

La fracture de la base du crâne désigne une cassure au niveau de la partie inférieure du crâne, une zone où se trouvent des structures vitales comme les nerfs crâniens, les vaisseaux sanguins principaux et les membranes qui entourent le cerveau. Elle résulte le plus souvent d’un traumatisme violent, comme un accident de la circulation, une chute de hauteur ou un coup direct à la tête. En raison de sa localisation, ce type de fracture est potentiellement grave et nécessite une prise en charge médicale urgente.

Les signes cliniques qui doivent alerter

Certains signes sont particulièrement caractéristiques des fractures de la base du crâne. L’un des plus visibles est l’apparition d’ecchymoses autour des yeux, appelées « yeux de raton laveur ». Un autre signe fréquent est le « signe de Battle », qui se manifeste par des bleus situés derrière les oreilles. Ces symptômes apparaissent souvent après un délai de 24 à 48 heures suivant le traumatisme.
Autre manifestation préoccupante : la fuite de liquide céphalorachidien. Ce liquide, clair et fluide, peut s’écouler par le nez (rhinorrhée) ou par les oreilles (otorrhée), en cas de brèche dans les méninges.

Symptômes neurologiques associés

En plus des signes extérieurs, des troubles neurologiques peuvent survenir. Il peut s’agir de vertiges, de troubles de l’équilibre, d’une perte auditive, d’une paralysie faciale ou encore de troubles de la vision. Certains patients présentent aussi des nausées, des vomissements, une somnolence inhabituelle ou une confusion mentale. Ces signes doivent immédiatement faire suspecter une atteinte du système nerveux central et justifient une prise en charge hospitalière rapide.

Le diagnostic repose sur l’imagerie médicale

Le diagnostic d’une fracture basilaire est confirmé par un examen d’imagerie, en général un scanner crânien. Cet examen permet de visualiser la fracture, d’en évaluer l’étendue et de repérer d’éventuelles complications, comme des hématomes intracrâniens ou des lésions nerveuses. L’IRM peut être utilisée en complément pour mieux analyser les tissus mous, notamment les nerfs crâniens ou les méninges.

Une prise en charge adaptée à chaque cas

Le traitement dépend de la localisation de la fracture, de sa gravité et de la présence ou non de complications. Dans les cas les moins graves, un repos strict et une surveillance à l’hôpital peuvent suffire. Lorsque la fuite de liquide céphalorachidien persiste ou lorsqu’une infection s’installe, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour réparer la brèche et protéger le cerveau. En cas de méningite, un traitement antibiotique est administré en urgence.

Un suivi indispensable pour limiter les séquelles

Même après une prise en charge rapide, certaines complications peuvent persister. Il arrive que des atteintes auditives, des troubles de l’équilibre ou des paralysies faciales soient irréversibles, en fonction de l’atteinte nerveuse initiale. C’est pourquoi un suivi spécialisé en neurologie, ORL ou neurochirurgie est souvent indispensable dans les semaines et les mois qui suivent.